
Pourquoi une safe place trans ?
J'ai commencé à m'interroger sur la transidentité il y a plusieurs années pour une raison simple : et si un jour, j'étais mère d'un.e enfant trans, saurai-je l'aimer comme iel en a besoin, et saurai-je être une bonne mère, soutenante et aidante ? (SPOILER ALERT : cela peut exister pour TOUS les parents, puisqu'il n'y a pas de "cause" à chercher ni à trouver, et la personne trans n'est ni malade, ni à soigner (pas contre iel peut être en danger à cause des transphobes, qui eux, sont clairement à éduquer voire à soigner !).
A partir du constat effaré de mon ignorance et de mes mille préjugés qui en découlaient sur le sujet, et donc des potentielles maltraitances vis-à-vis des personnes concernées qui vont avec, j'ai décidé de me former. Pour prendre soin. Grâce aux supports vidéos toujours plus qualitatifs qu'on peut trouver (au milieu d'une farandole de contenus transphobes), j'ai pu acquérir petit à petit une meilleure compréhension de ce qu'est la transidentité, des questionnements sur et autour du genre et des discriminations qui vont avec, mais aussi le recoupement d'avec les luttes féministes et donc anti-patriarcales. Le féminisme et les questions soulevées par les personnes trans se rejoignent et s'entremêlent.
Avec cela, j'ai été choquée. J'ai été choquée en découvrant la violence avec laquelle sont encore traité.es les personnes trans. Choquée de la violence des statistiques sur le suicide et les tentatives qui vont avec. 41% des personnes trans ont déjà effectué une tentative de suicide ! Dans quel monde c'est acceptable de conduire quelqu'un à cela ?
Des suicides causés par la transphobie.
Transphobies, des gens, d'Etat.
Et je ne suis pas d'accord pour regarder cela sans rien faire. Donc, même si je suis une femme cisgenre, avec donc une compréhension limitée du vécu transgenre, je m'efforce de m'éduquer au mieux sur le sujet afin d'en comprendre assez pour être capable de prendre soin et de soutenir toute personne trans qui aura besoin et envie de mon aide. Quelle que soit son apparence physique et sonore, que ces éléments soient amenés à évoluer ou non, qu'un coming out ait déjà été fait ou non.
En continuant à me former, j'ai fini par découvrir la chaîne YouTube de Léon Salin. J'ai trouvé ses vidéos tellement éducatives et bienveillantes que je l'ai sollicité pour me former dans le cadre de ma pratique professionnelle.
Pourquoi me former pour mon travail de coach ?
Imaginons un instant : on sait que dans une certaine proportion, les professionnels du monde du chien peuvent être hiérarchistes, violents, sexistes, misogynes, spécistes, racistes, homophobes, transphobes, généralement tout cela en même temps. Certains s'affichent même ouvertement avec des signes de reconnaissance néonazis ! Dans un contexte pareil, autant vous dire qu'on peut légitimement refuser de contacter un pro pour être aidé.e, de peur de tomber sur quelqu'un de ce type. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai eu autant de difficultés à trouver quelqu'un pour m'aider avec Daima quand j'en avais besoin. J'avais peur que mon chien et moi soyons maltraités. De même, j'ai moi-même été violentée de façon grave dans un contexte de discriminations, je sais ce qu'est la peur liée à un danger réel, pour sa vie ou sa santé mentale, une menace réelle pour notre sécurité. Donc je tiens à me former pour être une safe place consistante : je souhaite qu'avec moi, les personnes qui souhaitent aider leur chien se sentent en sécurité et donc accueilli.es.
Si l'accès aux soins médicaux pour les personnes trans représentent une telle galère et une telle violence potentielle que cela réduit leur espérance de vie DE MOITIE, je n'imagine pas la problématique de l'accès à l'aide pour les problèmes rencontrés avec son chien, quelque chose de non vital donc, mais qui peut toutefois engendrer de grandes détresses, à la fois en provenance du problème en lui-même mais aussi souvent en provenance de la personne qui nous conseille.
Léon, formateur efficace et bienveillant
J'ai donc suivi une mini-formation privée avec Léon sur le thème Genre, identité et inclusion, plus spécifiquement ciblé sur la transidentité mais avec un max de définitions et de notions LGBTQIA+. Ultra efficace à l'image de ses productions sur les réseaux sociaux, et excellent dans son rôle d'enseignant. Des définitions, des explications, des conseils, des réponses aux questions, identification et debunk des idées reçues, le tout avec une simplicité, une efficacité et une bienveillance qui matchent ultra bien avec une envie sincère de comprendre et de faire du bien.
Que vous soyez particulier ou entreprise, je vous recommande ses formations. Cela permet d'acquérir des connaissances pratiques, basées sur un vécu mais aussi sur un ENORME travail de documentation et un haut niveau de capacité à synthétiser et à transmettre. Les infos données par Léon ne tombent pas du ciel, elles sont sourcées, on a des stats, des années, des données précises, des faits documentés, chiffrés, expliqués (donc à l'opposé des médias poubelles transphobes qui traitent du sujet, même sous couvert de bienveillance).
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Un livre pour comprendre l'autre ou se comprendre soi
Qu'on soit concerné directement ou pas, voici une pépite à lire et à diffuser : D'un monde à l'autre, le livre de Léon sorti au printemps 2025 (cliquez ici pour l'acheter).
Des larmes, des rires, de la lumière sur les zones d'ombre, en soi et hors de soi. Léon nous guide pas à pas, avec l'authenticité et l'accessibilité qu'il conserve dans tous ses espaces de parole, dans le chemin qui est le sien. Les galères, les douleurs, les joies, les épreuves, les victoires. La vie, en somme, mais rendue plus difficile, parce que la transphobie tue, la transphobie fait du mal, la transphobie opprime et déshumanise. La société, finalement, crée de la douleur à partir du rejet, de la cruauté, de la stigmatisation, de la violence sexiste, patriarcale, hétérocentrée, à des personnes humaines, souvent à partir de la méconnaissance, souvent aussi par cruauté. S'intéresser à l'autre avec le souci de faire du bien devrait être une base, et avec ce livre, Léon nous le propose en nous tendant une main bienveillante pour nous guider sur sa planète, et une lampe implacable pour éclairer le monde qui nous entoure. La perspective de Léon, à travers son vécu, est un témoignage précieux, pas seulement sur lui et les personnes trans, mais aussi sur notre société, car il vient questionner ce qui nous construit, ce monde dans lequel on baigne sans forcément le voir tel qu'il est ; c'est aussi un phare inspirant quand on peine à trouver sa place dans ce monde, un souffle de courage et d'espoir dans nos voiles de vie souvent malmenées.
Merci pour ces cadeaux Léon, tu fais partie de ces personnes qui rendent le monde un peu meilleur, un peu moins hostile, un peu moins difficile à comprendre et à parcourir.
Comment être un.e bon.ne allié.e des personnes trans
Une très jolie interview de Lexie, pleine de bienveillance et d'intelligence sur le thème de l'alliance.



